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Zen : l’histoire d’une médiation de la méditation

De Sakyamuni à nos jours, le Zen n’est finalement que l’histoire d’une médiation d’une pratique, d’une manière de méditer, assis en zazen. En tant qu’histoire, le zen se nourrit de mythes, de références déployant un imaginaire riche d’une culture émergeant et se constituant entre deux regards, une fleur et l’univers.


Afin de tenter de saisir de manière plus intime la dynamique interne au zen, nous nous efforcerons de présenter en quoi, finalement, le zen s’est constitué et est apparu au sein de la culture asiatique et bouddhiste pour petit à petit être mieux identifié. Même si le zen est justement cet effort afin de suspendre tout faculté et toute velléité discriminatoire, il nous semble important de pouvoir justement redonner quelques éléments historiques non pas pour confronter le zen avec la véractié de faits historiques mais au contraire pour mieux comprendre et de voir comment il put s’épanouir et fleurir dans le coeur d’hommes d’époques, de cultures et d’aires culturelles variées.

L’enquête : le zen comme histoire

Le zen est une histoire [1]. Il se fonde sur une histoire plurielle. Celle d’un lent cheminement de l’Inde vers la Chine, celle d’une rencontre entre deux civilisations séculaires.

(JPEG)Au commencement étaient les castes, donc les discriminations [2], et notamment celle des princes guerriers, celle des ksatriya. En se promenant, le prince Siddartha-Sakyamuni [3] dut sortir du palais et y faire des rencontres décivies pour sa propre vie et celle d’une civilisation. Ce quadruple cheminement qu’il fit hors de son monde lui fit brutalement et soudainement prendre conscience de la vie telle qu’elle était et non pas telle qu’on la lui avait présentée, telle qu’il aurait pu la rêver. Souffrance. Mort. Maladie. Tout prince qu’il était, il n’en demaurait pas moins mortel, fini entre sa naissance et sa mort prochaine, inéluctable. L’histoire est célèbre, mythique. Il renonca au monde. Ce renoncement n’étant pas une défaite, mais déjà un acte s’inscrivant dans la tradition brahmanique, il devenait un ermite, un ascete un mumuksu.

Figure mythique, Siddartha-Sakyamuni inspira romanciers [4], contes et fictions diverses... l’histoire était en marche et avec elle son cortège d’interprétations, de discordances... après avoir usé son kesa, compris après avoir flirté avec la mort suite à de rigoureuses acsèces que fuir et nier ce monde phénoménal ne lui permettrait pas de comprendre réellement ce qu’il était, Sakyamunni décida alors de faire face, de s’assumer en tant qu’homme [5] et de comprendre alors pourquoi pendant si longtemps il avait pu errer. Assis, sous un arbre, il triompha de l’illusion et découvrit alors effectivement le fondement de chaque chose, l’arché du kosmos. Il était parfaitement illuminé. Tathagata. Ou Bouddha. Il avait alors 35 ans.

Souhaitant aloirs pouvoir aider chacun à prendre la mesure du monde et faire en sorte que chacun puisse se détacher de ses propres illusions, il enseigna. Toute sa vie. Jusqu’au jour où sentant sa fin prochaine, il convia l’ensemble de ses disciples. Là, en silence, il put transmettre son ultime enseignement à ses disciples.

Ce jour là, le "Vénéré du monde", accompagné d’innombrables disciples, se rendit sur le pic de l’assemblée des Vautours, qui domine la ville de Rajaghriba. Sur cette montagne sacrée, le Bouddha avait déjà donné ses plus hauts enseignements, tels le Sutra du Lotus de la Bonne Loi [6], le Sutra de la Sagesse transcendante [7], d’autres sutras encore, tous considérés comme la partie ésotérique de ses instructions. Cette fois-là, il se taisait. Tous respectaient son recueillement, mais les disciples, qui, confusément, devinaient que bientôt il les quitterait, attendait l’ultime message. Cependant Sakyamuni gardait le silence. Il prit une fleur du bouquet qu’on venait de lui offrir et calmement, en tourna la tige entre ses doigts. Les disciples déconcertés se regardaient entre eux, mais, tout à coup, l’un de ses plus proches, Kashyapa, comprit et répondit par un sourire au sourire de son Maître. Sortant de son silence, le Bienheureux proclama : "J’ai en ma possession l’Oeil du Trésor de la Vraie Loi l’ineffable et subtile vue du nirvana qui ouvre la porte de la vision du sans-forme, ne dépend ni des écrits, ni des mots et se transmet en dehors de toute doctrine. Ce Trésor, je le remets au grand Kashyapa." De ce jour, Kashyapa fut appelé par tous Mahakashyapa ; à la mort du Bouddha, il lui succéda à la tête de la communauté. [8]

Tous comme dans l’histoire biblique et christique, il est relativement difficile de pouvoir trouver des preuves attestant que les choses se soient effectivement et réellement passées telles que décrites. Mais, quand bien même tout ceci ne serait qu’une histoire, il n’en demeure pas moins que ce mythe en conviant de puissantes images et métaphores ne fait qu’inviter chacun d’entre nous à sonder ses croyances, ses illusions et ce qu’il tient pour acquis.

En effet,

When Buddha transmitted our practice to Maha Kashyapa, he just picked up a flower with a smile. Only Maha Kashyapa understood what he meant ; no one else understood. We do not know if this is a historical event or not, but it means something [9]

Ainsi, c’est justement cette invitation amicale à s’étonner [10] qui fonde la pratique du zen pour chacun d’une part et c’est la transmission de cette pratique, de cette médiation donc la médiation, la mediatation, de celle-ci qui constitue le mode de communication du zen d’un coeur à l’autre : I shin den shin qui repose comme le rappelle une fois encore J. Brosse autour des "quatre principes essentiels" :

1. Une transmission par-delà les écritures, 2. Ne dépendre ni des concepts ni des mots, 3. Pointer directement le coeur de l’homme, 4. Contempler sa nature propre et ainsi réaliser l’état de Bouddha. [11]

Dès lors, quand bien même tout ceci ne serait qu’une fable, l’essentiel est alors de permettre à chacun de se méditer et que cette médiatation ait pu être facilitée et déclenchée justement par cette longue médiation qu’est le zen.

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Or, de Sakyamuni au Japon, il fallut du temps, des sacrifices et surtout un certain nombre de sandales pour justement assurer cette longue et lente communication entre les âmes des maîtres aux disciples. La maille clef fut incontestablement le moment où l’un des descendants directs du Sakyamuni se rendit en Chine afin de diffuser justement l’enseignement du Bouddha. Cet homme s’appelait Boddidharma, il débarqua à Canton le 21 Septembre 527, débarquement qui coïncide avec "l’histoire officielle du tch’an" [12].

A tch’an : l’éternument salvateur de la pensée

1. Avant que l’arche de Boddidharma n’atteigne Canton...

Ce débarquement ne doit rien céder aux tentatives et aux premiers contacts qui eurent lieu entre la civilisation chinoise d’une part et le bouddhisme d’autre part.

En effet, en mille ans, de nombreuses rencontres avaient eu le temps de s’esquisser et croire que soudainement la Chine découvrait le bouddhisme [13] serait par trop réducteur [14] dès le premier siècle apr. J. C, ce qui concordait avec le déclin progressif de la Chine des Han :

La légende fait commencer l’aventure bouddhique en Chine sous les Han postérieurs, une nuit où l’empreur Ming vit en songe une divinité d’or voler devant son palais. Celle-ci ayant été identifiée comme le Bouddha, ses émissaires vers l’ouest pour en savoir davantage et c’est à leur retour qu’aurait été construit à la capitale, Luoyang, le monastère du Cheval Blanc. Selon le Mouzi lihuo lun, qui aurait été composé dans le sud de la Chine à la fin du II° sicècle par un Chinois converti au bouddhisme, les émissaires envoyés par l’empereur Ming seraient revenus avec un Sutra en 42 sections. En réalité, il existe dès le Ier siècle des traces incotestables de la présence bouddhique en Chine. A luoyang, s’organise très tôt un centre de traduction, sous la tutelle de moines étrangers venus de Parthie, de Scythie, d’Inde ou de Sogdiane. Le plus célèbre, An Shigao, un moine parthe arrivé à Luoyang vers 148 [...] devait passer une vingtaine d’années en Chine à propager la foi boudhique, formant des moines chinois dont le premier aurait eu nom de Yan Fotiao. [15]

Petit à petit les points de doctrine bouddhiste furent plus familiers avec la pensée chinoise. En effet des oeuvres telles que le Tao te king ou celles de Tchouang-Tseu inspireront quelques sicèles plus tard les maîtres tch’an. C’est donc d’abord par une lente infusion que le bouddhisme se fit connaître en Chine, grâce aux centres de traduction et à leur influence.

Certains traducteurs jouèrent un rôle essentiel dans la diffusion et des textes et de la pensée bouddhiste : par exemple Kumarajiva qui traduisit un nombre conséquent de titres de la littérature bouddhique [16]. Sans approfondir systématiquement chaque avancée, il est inétressant de noter que la pensée bouddhique se diffusa en Chine par des étrangers et qu’il s’agit cette fois d’un point de vue historique d’une médiation des savoirs, du Savoir. Directement de l’un à l’autre, à ceci pres qu’elle était d’abord et avant tout livresque, écrite : l’arrivée de Kumarajiva témoigne finalement de l’adaptation de la culture chinoise à la culture bouddhisme, du mélange entre taoïsme, confucianisme et bouddhisme.

Surtout,

deux élèves de Kumarajiva devaient jouer un rôle majeur dans la genèse du tch’an. Seng Tchao (374 ou 378 - 414) [...] étudia d’abord Lao-Tseu et Tchouang-Tseu. [...] Bien qu’il soit mort à moins de quarante ans, Seng Tchao est resté célèbregràace à [...] ses trois traités sur l’inaltérabilité des choses, la vacuité et prajna.[...] [L’autre disciple :] Tao-cheng qui publia des thèses qui firent grand bruit.

Les thèses de Tao-cheng sont relativement proches de celles que défendirent par la suite les maîtres tch’an et notamment celles d’Eno...

Malgré une diffusion de plus en plus large, ces doctrines n’étaient pas pour satisfaire aux exigences officielles : entre le "bouddhisme du nord" et le "bouddhisme du sud" les conflits étaient nombreux pour savoir lequel des deux augmenterait son pouvoir et sa sphère d’influence.

2. La nef du tch’an

Pour Tao-cheng, l’illumination subite était tout à fait possible et concevable. Selon lui la pratique quotidienne devait permettre à chacun de toucher le dhyana ou la prajna [17]. Le tch’an n’est que la traduction de ce que les sutras entendent en mentionnant le terme de dhyana.

Le tch’an s’est donc positionné dans la myriade d’écoles et de sectes bouddhistes chinoises en se réclamant directement d’une filiation remontant directement à Sakyamuni. Anne Cheng porte un jugement tranché quant à cette volonté d’affichage car pour elle si le Tch’an se réclame d’une telle tradition, c’est d’abord "pour se donner une crédibilité" ce à quoi répond J. Brosse de la manière suivante :

"Il convient toutefois de distinguer deux points de vue bien différents et qui ne se rencontrent pas toujours : celui de la tradition, généralement orale, dont le principale objet est d’assurerqu’il y a bien eu transmission ininterrompue de maître à maître, ce qui historiquement ne peut se prouver, et celui de l’historicité, qui exige des preuves écrites et les étudie méthodiquement, mais peut aboutir à un hypercriticisme destructeur. [18]

Aussi, certains textes que l’on avait pendant longtemps considéré comme apocryphes se sont avérés in fine authentiques comme par exemple ceux de Houei-neng ou de Boddidharma.

(JPEG)Boddidharma donc. Le moine, la figure mi-historique, mi-mythique apporta avec lui un texte autour duquel il composa l’ensemble de son enseignement : le Lankavatara Sutra. Son arrivée reste célèbre car une fois en Chine, Boddidharma se décida à rencontrer l’empereur de Nankin : Leang Wou-ti qui avait une sympathie certaine pour les bouddhistes.

Leur entrevue fut l’occasion de ce mondo [19] fréquemment rapporté :

L’empereur Wou des Leang demanda à Dharma :
- Depuis le début de mon règne, j’ai construit tant de temples, copié tant de textes sacrés, aidé tant de moines, selon vous, quel est mon mérite ?
- Aucun mérite !
- Et pourquoi donc ?
- Ce ne sont là que des actions inférieures qui permettront à leur auteur de renaître dans les cieux ou sur cette terre. Elles portent encore la marque du monde et sont comme des ombres qui suivent les objets. Ine action vraiment méritoire est remplie de pure sagesse, parfaite et mystériuse, sa nature réelle est au-delà de la portée de l’intelligence humaine.
- Alors, quel est le premier principe de la Sainte Doctrine ?
- Rien ne peut être qualifié de saint dans le principe qui est par définition vaste et vide.
- Qui donc est celui que j’ai en face de moi ?
- Je l’ignore.

On imagine aisément le trouble de l’empereur. Boddidharma se retira jusqu’à Luoyang puis constatant l’importance des troubles politiques de l’époque, il poussa jusqu’au fameux monastère de Shaolin. Il y resta pendant 9 ans, où il méditait face à un mur, assis. Un jour, quelqu’un vint lui demander de devenir son maître, son nom était Seng-k’o. Il avait une quarantaine d’années et était un érudit très au fait du confucianisme, du taoïsme et du bouddhisme : il représentait le mélange spirituel et religieux de l’époque, la confusion régnant dans l’esprit de chacun.

Sa première requête essuya le refus de Boddidharma.

La légende rapporte alors que, dépité, Seng-k’o se serait alors tranché le bras gauche avant de l’offrir à son maître en guise de témoignage de sa résolution. Ce récit est à prendre au sens métaphorique : la seule chose que Seng-k’o avait à trancher, c’était les dernières attaches qu’il avait avec le monde phénoménal, avec les realia. Dès lors, il put recevoir les instructions de Dharma :

L’enseignement de tous les Bouddhas ne doit pas être recherché à travers un autre.
- Mon esprit n’est pas encore pacifié. Je vous en prie, maître, purifiez-le.
- Apporte-le-moi et je le purifierai.
- Pendant des années, je l’ai cherché, mais je suis encore incapable de le saisir.
- Eh bien le voilà pacifié une fois pour toute. [20]

Ensuite, Dharma rebaptisa Sen-k’o en Houei-k’o. Boddidharma eut ensuite 3 autres disciples et transmis le shiho à Houei-k’o après quoi nous n’avons plus aucun signe de ce que devint Boddidharma. Quant à Houei-k’o, il resta d’abord dans l’enceinte du monastère avant d’en partir vers 534. Pendant trente ans, il est difficile de décrire l’itinéraire de ce moine. Toujours est-il qu’aux alentours de 574 le troisième patriarche Seng-ts’an [21] vint trouver Houei-k’o.

Durant cette période de troubles,

le style de l’enseignement du deuxième patriarche ne pouvait que lui attirer l’hostilité et même la haine des gens en place. L’un d’eux aurait dénoncé l’hérétique. Houei-k’o, arrété, refusa de se défendre. Il fut exécuté en 593. [22]

L’école Tch’an eut donc des débuts difficiles.

3. L’éclat du miroir brisé

Les patriarches se succéderent, jusqu’au sixième. Cette fois, on sort de l’ombre, des récits, des interprétations parfois hasardeuses. En effet, alors que la transmission du sceau, du bol et du kesa fut encore la source de bien des tracas pour le successeur de la lignée patriarcale...

En effet, si l’histoire de cette transmission est bien connue car racontée et narrée par le principale intéressée dans ce qui est désormais connu comme Sutra de l’estrade, elle fut l’occasion d’une scission entre d’un côté ce qui allait devenir la branche "Soto" et de l’autre la branche "Rinzaï".

La première étant conduite par le sixième patriarche, la seconde par un moine longtemps pressenti pour succéder au cinquiète patriarche qui avait finalement préféré un pileur de riz, illétré, Houei-neng au disciple désigné Shenxiu. Le premier incarnant parfaitement la soudaineté et l’immédiateté de l’illumination pouvant se révéler à quiconque puisque chacun est bouddha [23], la seconde préférant considérer qu’il faut procéder de manière graduelle pour aboutir à l’Eveil.

(JPEG)Ainsi à la différence de la posture hinayaniste, le zen, en s’inscrivant dans le courant mahayana, présuppose que tout homme est en mesure de se révéler à lui-même sa propre nature et propose dès lors la manière d’y parvenir : zazen que le propos du maître Suzuki, qui fonda la première communauté Soto hors du Japon à San Francisco, illustre ainsi :

I think I would like to talk about how wonderful it is to practice zen. Our purpose is just to keep this practice forever. Thirs practice started from beginningless time, and it will continue into an endless future. Strictly speaking, for a human being there is no other practice than this practice. There is no other way of life than this way of life. Zen practice is the direct expression of our true nature. [24]

De Houei-neng à aujourd’hui il n’y a pas même l’espace d’un cheveu pour qui sait lire et entendre. La même coeur anime ce choeur du sutra.

Le zen comme recueillement, comme "cueillir l’aujourd’hui", comme médiation [25], comme art du passage. D’un pays à l’autre, de l’Inde à la Chine, de la Chine au Japon, du Japon à l’Europe et aux Amériques. De toi à moi. De mon âme à ton âme.

I shin den shin

par Hermes
Article mis en ligne le 9 février 2005

[1] Sur l’ambiguïté du terme, nous renvoyons par exemple aux Figures de G. Genette.

[2] On peut alors concevoir en quoi justement le bouddhisme pourrait aussi s’expliquer comme un protestantisme de l’hindouisme dans la mesure où dans la manière de voir bouddhiste, il ne sautrait y avoir de discrimination entre chaque être et a fortiori parmi les êtres humains.

[3] Sakyamuni est son nom d’éveillé : littéralement Sakyamnuni signifie "le sage des Sakyas", les Sakyas étant la lignée princière de Siddartha.

[4] Citons par exemple, le Siddartha de H. Hesse.

[5] La métaphysique aristotélicienne pour rappelle s’efforce elle de penser l’objet en tant qu’objet et plus précisément l’étant en tant qu’étant.

[6] Cf. Saddharmapundakrita Sutra.

[7] Cf. Prajnaparamita Sutra.

[8] Cf. J. Brosse, les maîtres zen, paris, Albin Michel, "Spiritualités vivantes", 1996, p. 11 - 12.

[9] Cf. Shunryu Suzuki, Zen Mind, beginner’s mind, p. 64. Nous soulignons.

[10] Nous retrouvons ici une thématique plus grecque, à savoir que justement la pensée et le coeur de la sophia soit justement l’étonnement, le thaumazein.

[11] Cf. J. Brosse, ibid., p. 12.

[12] Cf. J. Brosse, op. cit., p. 29.

[13] Cf. A. Cheng, Histoire de la pensée chinoise, Paris, "Points seuil", 1997, p. 350. sq. et notamment la quatrième partie de l’ouvrage avec son chapitre 14.

[14] Anne Cheng rapporte - op. cit. - la rencontre d’un roi indo-grec, Ménandre avec la notion de karma par l’intermédiaire du moine indien Nagasena au II° siècle av. J.C :

Nagasena, pourquoi tous les hommes ne sont-ils pas semblables ? [...]
- Et pourquoi, grand roi, toutes les plantes ne sont-elles pas semblables ? [...]
- En raison de la différence des graines je suppose.
- De même, les hommes diffèrent en raison de la différence des actes. Le Bienheureux, le Bouddha, a dit : "Les êtres ont pour patrimoine leur karma, ils sont des héritiers, les descendants, les parents, les vassaux, de leur karma : c’est le karma qui partage les hommes.

Et A. Cheng de conclure que

l’image des graines deviendra classique pour décrire le processus karmique dans lequel les bonnes ou mauvaises renaissances ne sont pas des recompenses ou des châtiments, mais simplement les résultats naturels de certains types d’actions.

[15] Cf. A. Cheng, op. cit., p. 357 & J. Brosse, op. cit., p. 19 sq.

[16] Cf. A. Cheng, op. cit., p. 373, sq. pour plus d’approndissements

[17] Cf. A. Cheng, op. cit, p. 406 : "la pratique de dhyana peut commencer par des exercices de controle de la respiration."

[18] Cf. J. Brosse, op. cit., p. 26.

[19] Un mondo est un dialogue entre un maître et un disciple ou un visiteur du temple.

[20] Cf. J. Brosse, op. cit., p.32.

[21] Il est l’auteur du Sin sin ming.

[22] Cf. J. Brosse, op. cit., p.41.

[23] In the Parinirvana Sutra, Buddha says, "Everything has Buddha nature", but Dogen rends it in this way : "Everything is Buddha nature." There is a difference. If you say, "Everything has Buddha nature", it means Buddha nature is in each existence, so Buddha nature and each existence are different. But when you say, "Everything isBuddha nature", it means everything is Buddha nature itself. Cf. Shunry Suzuki, Zen mind, beginner’s mind, p. 48.

[24] . Cf. Suzuki, op. cit., p. 47, nous avons souligné le terme "beginningless" pour en insister sur l’importance de bien relire l’ensemble du zen à l’aune de l’archê.

[25] Ou mediatation si l’on accepte notre néologisme.

Sites web

- l’article anglais sur le zen de wikipedia
- un autre sur zazen

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