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Kenshin le vagabond

L’Histoire peut-elle être plus qu’un décor pour un shônen manga ?

"Le sabre est une arme, le kenjitsu est un art de tuer, peu importe les belles paroles dont on se sert pour le justifier, tuer sera toujours tuer... " Telle est l’inéluctable vérité qui s’impose à Kenshin Himura, un des hommes qui a aidé l’ère Meiji à naître. "Mais les rêveurs comme Kaoru-dono, utilisent cette discipline pour quelque chose de plus profond. Et je préfère adhérer à ce que Kaoru-dono croit, plutôt que de m’en tenir aux faits, un jour peut être tout le monde comprendra pourquoi sa façon de penser est la meilleure." Où comment Kenshin fait une analogie du rapport qu’il peut y avoir entre l’Histoire et l’historiographie. Car Kenshin le vagabond est un shônen historique...


(JPEG)Shônen hétéroclite, qui alterne des épisodes de haute volée, et des histoires courtes de moindre intensité, et dont l’intérêt se dément parfois sur la durée, Kenshin le vagabond présente la particularité d’intégrer dans son intrigue des éléments d’une importante période de l’histoire du Japon : l’articulation entre le monde fermé des Tokugawa et le Japon moderne de l’ère Meiji. Ces aventures au style baroque sont solidement installées dans le cénacle des séries à succès, pour lesquelles la curiosité et l’attrait ne meurent pas avec la fermeture du dernier tome. Cela peut s’expliquer par l’univers déconcertant de Kenshin le vagabond, tendu entre deux influences principales : d’une part l’attrait qu’a Watsuki pour une culture légère et fun, dont l’inspiration se trouve réparties entre les styles américains, les jeux vidéos et les figurines, et d’autre part son intérêt pour la toile de fond historique donnée à Kenshin qui est plus qu’un simple cadre.

Shônen manga [1], Kenshin le vagabond a pour premier impératif de divertir le jeune adolescent, et pour cela il repose sur un certain nombre de bonnes recettes qui structurent le genre, dont la plupart se trouvent en parfaite adéquation avec la culture légère qui imprègne l’œuvre. Watsuki réunit des comiques de situations, des vignettes burlesques, des combats dynamiques, mais son tour de force est de parvenir à concilier ce fond shônen avec une approche de graves heures de l’histoire du Japon tout à fait sérieuse, à défaut d’être une analyse d’historien. Le tour de force du mangaka est de ne pas joyeusement exploser son cadre historique dans l’unique but de charmer, mais plutôt d’en explorer les potentialités, pour les retravailler à l’aune d’une culture plus légère et divertissante. Kenshin le vagabond, bien que résolument shônen manga, tire une grande partie de son attrait de la relation à l’histoire du Japon qui s’y développe.

Kenshin et l’histoire

(JPEG)De 1853 à 1868, le Japon traverse une période troublée. Elle débute avec l’irruption du commodore américain Perry, qui force le Japon à ouvrir ses ports aux nations étrangères. L’ère des Tokugawa, débutée lors de la victoire de Sekigahara, en octobre 1600, est dès lors remise en cause. En 1860-62, des meurtres xénophobes accroissent les tensions et déstabilisent de nouveau le régime. Le gouvernement des Shôgun Tokugawa qui exercent le pouvoir au nom de l’empereur est directement visé, en particulier par des hommes des fiefs de Choshu et de Satsuma. Ces patriotes conduisent, dans la capitale de Kyoto, une guerre de terreur et assassinent de hauts dignitaires liés au Bakufu [2]. Ces guerriers, qui ont le nom d’Ishin Shishi, s’opposent au groupe du Shinshen Gumi [3]. C’est la période dite Bakumatsu. Le Bakufu doit alors gérer simultanément la pression intérieur, venue en particulier des fiefs du sud-ouest de Satsuma et Choshu, et celle des pays étrangers. C’est finalement grâce au soutien des Britanniques que les deux fiefs alliés remportent une victoire sur le Bakufu en 1867 (après des revers initiaux de Choshu en 1866). En 1868, l’ère Meiji débute après la défaite rapide du shôgun destitué, qui s’était réfugié au château d’Edo. C’est ce qu’on l’a appelé par la suite la guerre de Boshin. La capitale est transférée de Kyoto à Edo, rebaptisée Tokyo, et le jeune empereur Mustuhito prend le nom de Meiji.

Ce fond historique pénètre la saga de Kenshin le vagabond. Non seulement les références aux groupes, armées et conséquences de cette période sont nombreuses au fil de la narration, mais encore il n’est pas un épisode de la série qui ne soit pas provoqué, plus ou moins directement, par les conséquences politiques ou sociales de ce bouleversement du Japon. Certaines sont anodines, comme la spéculation immobilière autour du dojo Kamiya que les frères Hiruma veulent transformer en tripot, et qui est la toute première intrigue. D’autres sont incomparablement plus graves, comme la conspiration de Shishio Makoto, qui s’étend sur dix volumes de la série, et vise à renverser le nouveau gouvernement encore faible. Son point de départ est d’ailleurs un évènement historique d’importance : l’assassinat, le 14 mai 1878 d’Okubo Toshimichi, l’un des grands hommes de la révolution, et pilier du nouveau gouvernement.

(JPEG)Parallèlement à ce riche panorama historique, qui est plus qu’une toile de fond, une profusion de figures et personnages historiques s’invitent dans la série. Certains sont même des personnalités reconnues, comme Okubo, ou encore Katsura Kogoro que l’on voit dans les chapitres qui forment un long flash-back consacré à la période du Bakumatsu. D’autres, protagonistes principaux, sont en lien direct avec les figures qui se trouvaient à Kyoto. Kenshin, le héros, est inspiré de Kawakami Genzaï, l’un des quatre principaux assassins de l’époque, réputé pour son apparence féminine qui lui permettait de se grimer avant de perpétrer ses crimes. Il fut le responsable de l’assassinat du grand penseur de l’époque Sakuma Shôzan. Après l’instauration de l’ère Meiji, il se retourna contre le gouvernement qu’il accusait d’avoir trahi ses compagnons et leurs idéaux, et fut finalement exécuté en 1871. Il est donc bien clair qu’il ne s’agit que d’une inspiration pour Watsuki, dont le héros est graphiquement, et dans le caractère, bien différent de ce Kawakami. La confusion entre figure de fiction et figure réelle est bien plus grande autour de la figure de Saïto Hajimé, l’un des chefs du Shinshen Gumi, rival de Kenshin lors des combats dans Kyoto. Non seulement, le nom véritable de ce guerrier est conservé, mais encore son parcours est repris par Watsuki pour son personnage, jusqu’au détail qui voulait que Saïto ait été autorisé à conserver son sabre japonais une fois passé au service de la police. Il est même possible de répartir les principaux protagonistes de Kenshin le vagabond en deux groupes : d’une part ceux qui furent impliqués dans le Bakumastu, et d’autre part ceux qui n’ont fait qu’observer de plus ou moins loin l’Histoire en marche. Dans le premier ensemble, on rencontre naturellement Kenshin, dont le passé d’assassin l’implique dans la plupart des aventures qui surviennent. Les volumes 19, 20, et 21, explorent d’ailleurs ce passé, révélant tous les détails de cette période qui n’avait été qu’évoqués, ou mis en lumière sur de brefs épisodes. Ils forment d’ailleurs le prélude au dénouement de la série. Ce long passage a un tour très différent du reste du manga, il évoque d’ailleurs plusieurs batailles, donne des dates, et en tire les conséquences politiques. C’est aussi à cette époque que les personnages de Saïto, d’Aoshi, de Shishio, ou encore d’Enishi trouvent l’origine de leur destinée (sans pour autant tous avoir un fondement historique comme en ont Kenshin ou Saïto). Les autres adversaires de Kenshin, membres de la troupe d’Enishi ou des dix sabres, ont également été traumatisés par ces épisodes. Cependant il existe entre eux et les importantes figures précédemment citées une importante différence : Saïto, membre du Shinshen Gumi, Aoshi de l’Oniwaban Shu [4], Shishio assassin au service des patriotes [5] ont, comme Kenshin, épousé le cours de la riche histoire du Bakumatsu. Les autres n’ont fait que croiser la trajectoire individuelle de Kenshin. Il ressort de ces confrontations l’idée que seule l’Histoire [6], par son contact, donne une véritable aura aux acteurs. Ceux qui ne sont pas frottés à ses hauts moments sont destinés à n’être que de seconds couteaux.

(JPEG)Toutefois, certains protagonistes, du second groupe, infirment ce constat. C’est le cas, en particulier, de Sanosuke (Sanô pour les intimes). Certes, il a un passé dans les évènements de la révolution, puisque tout jeune, il s’est engagé dans le Seikihotaï. [7] Toutefois, Sanô ne prend, à aucun moment, part aux combats. Son expérience d’homme débute avec l’ère Meiji, ce qui fait de lui, aux côtés de Kaoru, de Yahiko et de nombreux autres protagonistes, les symboles de la nouvelle ère. Kenshin est irrémédiablement attiré par son passé, et malgré toute sa volonté de s’en défaire, il est sans cesse amené à tirer de nouveau le sabre, et à remettre en question son vœu de ne plus tuer. Sanosuke, lui, échappe à ce passé : il coupe ses racines (même s’il ne les renie pas) et à la fin de la saga, il n’hésite pas à quitter le Japon, car le monde est vaste. Il est celui qui profitera de cette nouvelle ère, tandis que Kenshin, dans la posture de Moïse au sortir du désert, ne sera jamais totalement inséré dans ce monde qu’il a contribué à faire naître, au prix de tant de sang sur ses mains. Watsuki insiste d’ailleurs à plusieurs reprises sur l’importance de la nouvelle ère pour Kenshin, prêt à tuer de nouveau [8] plutôt que laisser mourir un bébé de ce monde en devenir.

L’Histoire, un matériau narratif riche

L’interrogation sur l’Histoire dans Kenshin va au-delà d’une simple illustration du basculement entre deux ères et de ses conséquences : à plusieurs reprises, le dénouement historique, ou la lecture à venir des évènements sont finalement la réponse aux interrogations des protagonistes. Entre Kenshin et Shishio, le combat n’est pas décidé par la simple force des armes, ni par la volonté des héros : celui qui triomphe est "celui que le temps a choisi". À la différence de nombreux shônen nekkestu, Kenhin le vagabond propose une interrogation autour de chaque combat, les victoires de Kenshin ou de ses compagnons ne sont pas réglées par la force ou des techniques, mais par les réponses aux questions intimes que se posent les protagonistes. Celui qui triomphe est celui qui parvient, mieux que son rival, à avancer dans sa propre connaissance de lui-même et de sa place dans le cosmos. En cela, on peut dire que Kenshin le vagabond est une oeuvre influencée par la logique de La pierre et le sabre, le roman fleuve de Yoshikawa Eiji, qui relate l’histoire du fameux Miyamoto Musashi. La rencontre entre Sôjirô, bras droit de Shishio et membre le plus redoutable des dix sabres, et Kenshin est caractéristique de cet esprit qui règle les duels de ce manga : c’est plus dans les mots, et les certitudes, que les héros trouvent la puissance de leurs techniques. Celles-ci sont vaines s’ils ne sont pas en paix avec les principes qui régissent leurs sabres. Déboussolé par la tournure du combat, Sôjirô est finalement vaincu, et pense alors accepter comme vérité la philosophie de Kenshin, car elle est celle qui a conduit à la victoire. Kenshin, alors, le détrompe, et lui fait savoir que la force n’est pas la vérité, et que les réponses ne se trouvent pas nécessairement dans le combat, mais dans un cheminement personnel. D’ailleurs, le duel entre Shishio et Kenshin est le paroxysme de cet affrontement autour de la vérité, et de la voie à suivre pour le Japon.

(JPEG)Le cours de l’Histoire se joue dans le duel entre ces deux hommes, dont aucun ne peut savoir s’il a raison. Quand Yahiko pense que la victoire de Kenshin signifie que Shishio avait tort, Kenshin le détrompe. Cet épisode est situé à la toute fin du volume 17 : Yahiko demande "Dis Kenshin, nous avons gagné... on avait donc raison n’est-ce pas ?", il lui est alors répondu "Si pour toi c’est le gagnant qui a raison, tu penses comme Shishio. Qui avait raison ? Ce sont les générations futures qui le diront. Tout ce que, nous, nous pouvons faire, c’est croire en ce que nous pensons être vrai... et nous battre pour cela..." Si elle n’est pas dénuée de toute morale bon enfant à la mode shônen, la fin de la saga Shishio se distingue des shônen classiques, parce qu’elle pose une interrogation de nature historique : la victoire est relativisée à l’aune des temps historique, elle ne se pose pas comme un bien absolu. Watsuki introduit une différenciation d’importance entre le fort et le vrai, sans trancher sur la nature de ce dernier, dont il confie finalement la signification à l’histoire. Ainsi, on peut citer la narration qui accompagne la fin du volume 17 "Or, contrairement à ce que pensait Kenshin, plusieurs années après, le mot d’ordre du gouvernement Meiji allait être "une nation riche, une armée forte" ", et elle précède une énigmatique scène infernale qui voit Shishio, toujours nourri de sa conviction, partir à la conquête du royaume des morts.

Ce long chapitre consacré à Shishio est le moment fort de toute l’interrogation sur le sens de l’Histoire. La partie suivante, où Enishi est opposé à Kenshin, est une réflexion sur les blessures de l’Histoire, et la manière, nécessairement insatisfaisante, de les panser. Il ne s’agit plus de savoir qui a raison, ou ce que les temps ont choisi ; il s’agit de rédemption, et de réponses intimes à trouver pour expier les fautes dont s’est souillé le héros par son implication dans le processus historique. Nécessairement moins symbolique, et renouant de manière plus classique avec l’esprit traditionnel du shônen où le héros se bat jusqu’au bout pour ses idées et ceux qu’il aime, ce passage est également plus amer, et plus personnel que le précédent. Toutefois, avec l’interrogation sur l’Histoire qui disparaît, les interrogations sur la période du Bakumastu sont également mises au repos (si ce n’est pour la longue parenthèse des volumes 19, 20 et 21) et l’interaction entre l’interrogation historique et le questionnement intime de Kenshin devient moins fort. Aussi, si elle n’est pas ratée, la saga d’Enishi est moins dense et moins palpitante que ne l’étaient celles de Shishio et d’Aoshi.

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Qui ne doit pas masquer un fond essentiellement porté sur le divertissement.

Cependant, l’importance de l’Histoire dans la trame de Kenshin le vagabond ne doit pas cacher une forme, et des traitements graphique et narratif, radicalement différents de la vision sérieuse associée à cette science. Les interrogations posées par Watsuki, pour simples qu’elles soient, ont trait à la nature de l’Histoire et à sa philosophie. À la différence d’un Kaze no Shô, ou d’un Au temps de Botchan, Kenshin le vagabond n’est pas un manga historique, c’est avant tout un shônen, dont l’ambition première demeure de divertir des adolescents.

(JPEG)Cela se manifeste par un graphisme riche, qui s’affine et s’embellit au fil des volumes. Le design des personnages est très largement influencé par les super héros de comics américains : les masques, combinaisons moulantes, ou taillées de manière extravagante et cheap, ou encore attaques spéciales pour le moins déconcertantes cohabitent avec des héros de manga beaucoup plus classiques, vêtus de costumes historiques et maniant des armes japonaises. On observe d’ailleurs un traitement différent dans le trait entre les épisodes historiques, où les traits plus fins, et moins foncés, et les scènes qui traitent de l’histoire des héros, comme s’il y avait une volonté de signaler graphiquement une dualité entre Histoire et manga, que nie pourtant la narration qui n’a de cesse de relier les deux aspects de l’œuvre. Outre les influences des super héros [9], on peut également noter une influence des figurines et jouets, ou encore d’autres manga, puisque Fuji, le membre géant des dix sabres, est inspiré de l’EVA 01 de la série Neon Genesis Evangelion. Dans les influences, les jeux vidéos reviennent également souvent, en particulier Samouraï Spirit, dont les protagonistes semblent avoir influencés plusieurs des personnages de Kenshin le vagabond. L’influence des jeux vidéo se retrouve également dans la structure du manga, dont la progression narrative est une déclinaison infinie du principe de la progression du héros de combat en combat jusqu’à un boss "de fin de niveau" : d’abord Aoshi protégé par l’Oniwaban Shu, puis Shishio protégé par ses dix sabres, et enfin Enishi entourré de revanchards qui ont une dent contre Kenshin [10]. Heureusement, la série ne se réduit certainement pas à ces progressions, et celles-ci sont suffisamment variées pour supporter ces répétitions.

(JPEG)Finalement, on constate que Kenshin le vagabond est un mélange harmonieux d’influences variées, dont l’humour n’est pas absent. Mais sa grande originalité, et puissance, vient de la place réservée à l’Histoire dans la structure du manga. Parce que Watsuki est capable de synthétiser la matière historique avec des éléments plus classiques du shônen, il parvient à créer une oeuvre véritablement originale et marquante. C’est sans doute son aveu, de mélanger des influences graphiques de jeux vidéos, de comics américains et de représentations de personnages historiques (qu’il s’imagine, ou dont il a observé des portraits) qui résume le mieux la diversité, et l’intérêt d’un manga comme Kenshin le vagabond.


Repères historiques

- Consultez cette Chronologie commentée de la transition entre les ères Edo et Meiji
- Consultez cet article d’AnimeLand.com consacré à l’histoire de l’ère Meiji.

par Pierre Raphaël
Article mis en ligne le 10 février 2005

[1] Le shônen manga est un manga publié dans un magazine destiné aux jeunes adolescents.

[2] nom du gouvernement dirigé par le shôgun

[3] Surnomés les "loups de Mibu", du nom de leur village d’origine, ce groupe d’experts en sabre a défendu l’ordre dans Kyoto. Ils sauvèrent à deux reprises la ville des flammes, en particulier lors de l’attaque de l’auberge Ikedaya, évènement qui est évoqué dans Kenshin le vagabond de manière importante.

[4] groupe de ninja au service du shôgun, chargé de protéger le château d’Edo lors de la guerre du Boshin

[5] Il est présenté comme le successeur de Kenshin

[6] écrit avec une majuscule, dans cet article, le mot "Histoire" doit être entendu comme l’Histoire en tant qu’humanité en marche, réunion de hauts faits et de grands mouvements, par opposition à l’histoire du quotidien, ou des faits de moindre importance

[7] armée populaire du capitaine Sagara, qui entra dans la guerre civile pour promouvoir l’abolition des quatre classes de la société. Sagara fut finalement trahi par les patriotes, et décapité.

[8] volume 10, dans le combat contre le premier des dix sabres, Kenshin ne sait pas qu’il manie un sabre à lame inversée lorsqu’il tente de sauver le bébé Iori

[9] que Watsuki non seulement assume, mais encore revendique dans ses "freetalk" situés en fin de chapitres, où il décortique la création de ses personnages

[10] on peut également mentionner, dans le flash-back, la progression vers le temple où est retenue Tomoe, qui répond à la même structure