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Henry Clarke, photographe haute couture

Exposition au Musée Galliera à Paris durant le dernier trimestre 2002

Le musée Galliera présente la première rétrospective jamais consacrée à Henry Clarke. Elle réunit près de 200 tirages noir & blanc et couleur, auxquels viennent s’ajouter des planches contact, des ektachromes de grand format, des couvertures et des pages de magazine... Cette rétrospective, réalisée en hommage au plus parisien des photographes américains pour qui ont posé les plus belles femmes, Anna Magnani, Sophia Loren ou Catherine Deneuve et aussi Ann Saint-Marie, Bettina ou Veruschka nous plonge avec élégance dans l’univers de ce photographe haute-couture.


Henry Clarke découvre sa vocation pour la photographie de mode au contact de Horst, de Beaton et de Penn, alors qu’il est accessoiriste au studio de Vogue à New York. C’est à Paris, capitale d’une haute couture en pleine renaissance, qu’il choisit de faire carrière. Arrivé en 1949, il signe en 1951 un contrat d’exclusivité avec le Groupe des éditions Condé-Nast. Pendant plus de vingt ans il travaille pour les trois éditions de Vogue (française, américaine et anglaise). Dans les années cinquante, Henry Clarke, photographe vedette du Vogue français, se voit confier la réalisation des principaux sujets mode ainsi que des portraits de personnalités en vue pour les pages people. De 1964 à 1969, sa collaboration avec Diana Vreeland, rédactrice en chef du Vogue américain, est déterminante dans l’évolution de son travail : deux fois par an, elle envoie, au soleil de destinations lointaines, Henry Clarke photographier la mode estivale.

Il rapporte de ces voyages des images "exotiques" qui sont publiées sur plus de vingt pages. Après les années Vogue, Henry Clarke collabore avec différents magazines féminins et poursuit son activité jusqu’en 1991. Ce gentleman discret, amoureux fou de l’élégance, théâtralisait la mode pour mieux la magnifier. Ses clichés savaient sublimer et la femme et la mode : Fath, Dior, Balenciaga, Chanel, ont construit leur légende sur ces photographies impeccables, très travaillées sans jamais tomber dans l’artifice. De cet âge d’or de la couture, il était le photographe le plus prolifique. Son oeuvre constitue un véritable panorama de la mode en France dans les années 50 et 60.

À travers les archives de Clarke l’exposition, organisée de façon vivante et bien rythmée, aborde également les "coulisses" de la fabrication d’un sujet mode : prise de vues des collections de la saison A/H 1951, parcours suivi par la photographie jusqu’à sa mise en page... Des extraits de sa correspondance avec Diana Vreeland évoquent les directives données par la rédactrice en chef. On regrettera simplement que certains des vêtements présentés en contrepoint pour illustrer les photos ne soient que des pièces apparentées à celles visibles sur les clichés...

par Xavier Domino
Article mis en ligne le 19 janvier 2003

Informations pratiques :
 lieu : Musée Galliera, 10 avenue Pierre 1er de Serbie, 75116 PARIS.
 renseignements : site du musée

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